Voici en détail l'étonnant journal de Jackson Élias qui retrace ses découvertes au Kenya suivi de son cryptique journal personnel lorsqu'il était à Londres avant son retour fatal à New York.
mardi 17 décembre 2013
samedi 14 décembre 2013
Chapitre New-yorkais - Episode 2
New York - le
16 Janvier 1925 en soirée, Hôtel Manhattan Towers.
Alors
que la nuit est tombé depuis longtemps sur Manhattan, les
investigateurs se sont retrouvés dans un des confortables salons de
leur hôtel, réunis autour d'un café bien chaud, ils discutent
depuis une bonne heure, évoquant leurs inquiétudes, leurs
interrogations et leurs méfiances autour de ce qu'ils appellent
«l'Affaire Élias». Durant leur causerie, Washburne remarque le
manège étrange d'un des serveurs noir de l'hôtel qui semble suivre
de façon intéressé mais discrète leur conversation, il s'empresse
de confier à ses amis l'attitude suspecte de ce serveur. Prudents
les investigateurs mettent un terme à leur petite réunion et
décident de remettre à plus tard cette conversation, à l'abri des
oreilles indiscrètes cette fois. Washburne consulte sa montre en se
demandant s'il n'est pas encore trop tard pour téléphoner à miss
Carlyle afin d'obtenir une entrevue avec elle.
Une visite inopportune.
O'connor n'en reste pas là et décide de prendre en filature le serveur noir dés que celui-ci quittera son service, il laisse Homer et Washburne et va attendre devant l'entrée du personnel à l'extérieur dans le froid mordant, puis quand il voit son suspect sortir enfin, accompagné par deux collègues à lui et se diriger vers le métro, il les suit. Le trio de noirs débouchent enfin à Harlem, O'connor toujours sur leurs talons, ils prennent Lenox Avenue pour la remonter et s'enfoncer au milieu des clapiers noirs. O'connor se fait de plus en plus discret lorsqu'il quitte l'avenue bienveillante pour s'enfoncer dans les ténèbres de plus en plus denses des ruelles crasseuses, le gosier sec et la main sur la crosse rassurante de son S&W, il continue consciencieusement sa filature des trois hommes priant à chaque pas Saint Patrick que tout se passera bien. À un croisement, le trio se sépare, O'connor en profite pour réchauffer son gosier sec d'une brève rasade de whisky, puis reprend sa filature quand son homme repart, tout en faisant bien attention toujours de ne pas se faire remarquer. Le noir s'engouffre dans un immonde clapier terne dans lequel O'Connor n'ose pas le suivre et préfère attendre en se postant non loin de l'entrée, par chance l'homme ressort quelques instants plus tard alors qu'une fine neige se met à tomber, il s'éloigne et traverse quatre blocs, avec O'Connor à sa suite, pour finalement entrer dans une sorte de taverne miteuse où s'entassent derrière une vitrine embuée la clientèle locale, la taverne porte le doux nom de «La Grosse Mabel». O'Connor attend quelques secondes, puis s'approche précautionneusement pour tenter de repérer son suspect parmi la foule, mais la vitrine est légèrement surélevée par rapport à la rue et la buée n'arrange rien à la visibilité, il grimpe alors sur des poubelles pour coller son nez sur la vitrine et tenter de voir quelque chose. Le manège de O'Connor n'est pas des plus discret et très vite il attire l'attention de deux clients qui l'interpellent et s'approchent l'air menaçant, la situation s'envenime très vite pour O'Connor tandis que d'autres noirs patibulaires se rapprochent, agressifs et déterminés, prêts à corriger ce blanc-bec un peu trop curieux. Ils tentent de l'encercler, mais le détective à tout juste le temps de s'enfuir en menaçant de son revolver son comité d'accueil, puis il part sans demander son reste sous les injures des noirs furieux.
O'connor n'en reste pas là et décide de prendre en filature le serveur noir dés que celui-ci quittera son service, il laisse Homer et Washburne et va attendre devant l'entrée du personnel à l'extérieur dans le froid mordant, puis quand il voit son suspect sortir enfin, accompagné par deux collègues à lui et se diriger vers le métro, il les suit. Le trio de noirs débouchent enfin à Harlem, O'connor toujours sur leurs talons, ils prennent Lenox Avenue pour la remonter et s'enfoncer au milieu des clapiers noirs. O'connor se fait de plus en plus discret lorsqu'il quitte l'avenue bienveillante pour s'enfoncer dans les ténèbres de plus en plus denses des ruelles crasseuses, le gosier sec et la main sur la crosse rassurante de son S&W, il continue consciencieusement sa filature des trois hommes priant à chaque pas Saint Patrick que tout se passera bien. À un croisement, le trio se sépare, O'connor en profite pour réchauffer son gosier sec d'une brève rasade de whisky, puis reprend sa filature quand son homme repart, tout en faisant bien attention toujours de ne pas se faire remarquer. Le noir s'engouffre dans un immonde clapier terne dans lequel O'Connor n'ose pas le suivre et préfère attendre en se postant non loin de l'entrée, par chance l'homme ressort quelques instants plus tard alors qu'une fine neige se met à tomber, il s'éloigne et traverse quatre blocs, avec O'Connor à sa suite, pour finalement entrer dans une sorte de taverne miteuse où s'entassent derrière une vitrine embuée la clientèle locale, la taverne porte le doux nom de «La Grosse Mabel». O'Connor attend quelques secondes, puis s'approche précautionneusement pour tenter de repérer son suspect parmi la foule, mais la vitrine est légèrement surélevée par rapport à la rue et la buée n'arrange rien à la visibilité, il grimpe alors sur des poubelles pour coller son nez sur la vitrine et tenter de voir quelque chose. Le manège de O'Connor n'est pas des plus discret et très vite il attire l'attention de deux clients qui l'interpellent et s'approchent l'air menaçant, la situation s'envenime très vite pour O'Connor tandis que d'autres noirs patibulaires se rapprochent, agressifs et déterminés, prêts à corriger ce blanc-bec un peu trop curieux. Ils tentent de l'encercler, mais le détective à tout juste le temps de s'enfuir en menaçant de son revolver son comité d'accueil, puis il part sans demander son reste sous les injures des noirs furieux.
De
leur côté, Washburne et Homer ont décidés de contacter Erica
Carlyle malgré l'heure un peu tardive, ils veulent obtenir plus de
précisions au sujet de son frère et sur l'expédition. Ils passent
le coup de téléphone depuis la réception de l'hôtel et très vite
entrent en relation avec la propriété privée des Carlyle, mais à
l'autre bout du fil c'est un certain monsieur Bradley Grey qui leur
répond, il se présente comme étant le secrétaire particulier de
miss Carlyle et annonce que cette dernière n'est pas disponible.
Washburne tente de négocier un rendez-vous tout de même mais
l'homme reste ferme, miss Erica Carlyle ne veut plus entendre parler
de cette histoire venant de qui que ce soit, néanmoins devant
certains éléments que lui présente Washburne, Grey accepte de le
voir et d'entendre ce qu'il a à lui dire, il lui donne rendez-vous
le lendemain à son hôtel pour l'heure du déjeuner.
Le Bronx - Jour 3, le 17
Janvier 1925, Woodlawn Cemetery. Température extérieure -10°.
C'est
aux aurores que les investigateurs se rendent à l'enterrement de
Jackson Élias, situé dans le Bronx, quelque part dans le district
de Woodlawn. La neige recouvre d'un linceul blafard les nombreuses
tombes, le vent souffle, il fait froid et seulement quelques
silhouettes emmitouflées sont visibles par les investigateurs, il y
a là Jonah Kensington, sa secrétaire en pleurs et quelques autres
collaborateurs de Prospero Press la mine déconfite, le lieutenant
Poole est là aussi, il salut chacun des investigateurs tandis que le
pasteur commence la commémoration.
Après
la cérémonie, après que la petite assemblée se soit séparée
dans le recueillement et que Jonah Kensington ai de nouveau insisté
sur l'aide substantielle qu'il pourrait apporter à l'enquête des
investigateurs, le lieutenant Poole entreprend de les raccompagner
jusqu'à leur voiture Là il les arrête et leur fait part de ce
qu'il a découvert à la réception de l'hôtel Chelsea, un courrier
provenant d'Emmerson Import, de là il a enquêté sur les docks et a
rendu visite au propriétaire, monsieur Arthur Emmerson qui lui a
montré dans ses registres ce qui intéressait Élias, de plus cet
Emmerson affirme que Homer lui a rendu visite et lui a posé les même
questions que le policier. Poole se demande alors comment
l'investigateur avait-il fait pour se retrouver là avant l'officier
de police? Le lieutenant Poole les soupçonne alors qu'ils ne lui
disent pas tout et ne jouent pas franc-jeu avec lui. Les
investigateurs réagissent vivement fasse aux accusations du
lieutenant mais ils ne peuvent apporter de justifications plausibles
de leur silence car ils savent qu'ils lui ont cachés des preuves
trouvées dans la chambre 410, ils promettent alors leur
totale coopération la prochaine fois mais sans réelle conviction,
le lieutenant ne semble pas dupe et leur certifie qu'il sera dans
l'obligation de les faire mettre sous protection par ses hommes, ce
qui sous-entend d'êtres surveillés par la police 24h/24 ce qui ne
plaît pas forcément aux investigateurs. Sur cette dernière mise au
point il prend congé d'eux poliment tout en soutenant le regard de
Washburne, celui-ci sait que le lieutenant Poole ne se laissera pas
faire comme cela aussi facilement.
Notes d'Elwood |
Arrivés
à leur voiture, un homme les aborde jovialement, il se présente
comme étant Ichabod Crane reporter au New-york Pillar Report, l'homme est
emmitouflé dans un large manteau, presque trop grand pour lui, sous
son feutre ils discernent un
regard franc et pétillant, une bouche fine à la moue boudeuse. Le reporter
semble s'intéresser aux méfaits du
«Scariface» et le meurtre mystérieux de Jackson Élias n'a fait
que relancer cette sordide affaire, il est l'auteur des articles de
l'affaire et a écrit celui sur l'assassinat d’Élias. Les
investigateurs se rendent compte que le journaliste en sait un bout
et pourrait sans doute les aider dans leur enquête en mettant en
lumière certains points. Une fois d'accord, Elwood les emmène dans
un dinner's qui se trouve à l'extérieur du cimetière, à quelques
rues de là, et ensuite, devant un bon café, leur parle de l'affaire
du «Scariface», il cite le nom des différentes victimes, leur
parle d'un témoin oculaire, John Espender, présent lors du
cinquième meurtre et souligne les attitudes troublantes des femmes
des quatrième et septième victime, les témoignages de ceux-ci ne
lui ont rien apportés de plus malgré ses remarques. Mais ce qui le
trouble le plus c'est que deux des victimes étaient des hommes de
mains de deux gangsters notoires d'Harlem, Owney Madden et Leroy
Wallace, et que devant ces derniers faits, tout cela lui fait penser
à des règlements de compte entre factions rivales plutôt que
l’œuvre d'un tueur accomplissant un rituel.
En
quittant le journaliste du dinner's, O'Connor remarque un véhicule
stationné – un taxi – dont le chauffeur noir semble les
surveiller. Quand le chauffeur s'aperçoit qu'il est repéré par les
investigateurs, il lance sa Ford T dans une des rues adjacente pour
disparaître, O'Connor a cette fois eut le temps de noter la plaque
d'immatriculation. Il se révélera plus tard qu'il appartienne à
une petite société de taxis situés dans Harlem...
À
l'heure du déjeuner, comme convenu, les investigateurs retournent à
leur hôtel pour rencontrer ce monsieur Bradley Grey. À la réception
on annonce à Washburne qu'il a un message du Professeur Cowles de
l'université Miskatonic qui lui demande de le rappeler, de plus on
lui désigne deux hommes en manteau et chapeau qui les attendent dans
le hall. Ils sont envoyés par Bradley Grey justement, qui les a
chargé de les conduire au building Carlyle, car celui-ci est dans
l'impossibilité de venir jusqu'à eux faute de temps.
Avant
d'accompagner les hommes dans leur voiture rutilante, Washburne
contacte par téléphone le Professeur Cowles qui lui apporte des
précisions sur le symbole que les investigateurs lui ont montrés,
il explique qu'il s'agirait d'un symbole associé à un sombre culte
kényan nommé «le Culte de la Langue Sanglante», dont les racines
remonteraient jusqu'à l'époque de l’Égypte antique d'où ils
furent chassés pour s'établir en Afrique orientale, mais
aujourd'hui, poursuit le professeur, ce culte aurait totalement
disparut.
Le groupe Carlyle, Upper West Side.
À
bord de la somptueuse limousine noire, les investigateurs sont
conduits au Building Carlyle, un gigantesque gratte-ciel en plein
cœur de l'Upper West Side. Une fois à l'intérieur, ils traversent
un immense hall dans le plus pur style «Art Déco» fait de marbre
et de métal, il entrent dans un ascenseur à l'aspect futuriste qui
grimpe comme une fusée jusqu'au sommet vertigineux du bâtiment,
puis les deux hommes qui les ont escortés jusque là, leur ouvrent
une porte lambrissée à doubles battants devant laquelle ils se
postent quand les investigateurs entrent. Ils
se retrouvent dans une large pièce aux lignes et aux angles épurées
– un bureau – donnant sur une immense baie vitrée décorée de
vitraux, laissant apercevoir une vue imprenable sur New-york. Au
milieu de celle-ci, assis derrière un bureau laqué de noir, se
tient un homme en costume à l'aspect soigné, il porte des lunettes
cerclées d'or d'où fixent deux petits yeux ronds inquisiteurs. Au
premier abord Bradley Grey semble être un homme pragmatique, qui
bien qu'il écoute avec intention l'histoire des investigateurs, ne
semble pas adhérer à leur propos, des arguments trop peux
convainquant à son goût pour qu'il les laisse voir miss Carlyle.
Les investigateurs se retrouvent alors face à un véritable mur.
Bradley Grey ne flanche pas, argumentant que toute cette histoire
n'intéresse plus miss Carlyle qui est aujourd'hui à la tête du
groupe depuis la disparition de son frère et qu'elle doit regarder,
dans l'intérêt de la compagnie, vers l'avenir et non plus vers le
passé. Le ton monte très vite entre Grey et les investigateurs,
alors celui-ci finit par les congédier et les faits raccompagner à
la sortie par les hommes de la sécurité. Les investigateurs vont
devoir trouver un autre moyen d'approcher Erica Carlyle s'ils veulent
lui parler.
En
sortant du building, les investigateurs se répartissent les tâches
pour continuer leur enquête, Washburne et O'Connor vont aller
fouiller dans les archives les journaux concernant les meurtres du
«Scariface» ainsi que ceux traitant de l'expédition Carlyle, ils
se rendent donc au New-york Pillar Report où ils sont orientés par Elwood
Scroggis vers les poussiéreuses archives du sous-sol. De son côté
Homer compte aller se renseigner dans Harlem sur la piste des
gangsters et va à la rencontre de certains anciens contacts qui
pourraient l'y aider. En enquêtant à droite et à gauche il finit
par dénicher une adresse, un club dans Harlem, le Cotton Club, l'un
des plus prestigieux cabaret du district où le tout nouveau
propriétaire serait un certain Owney Madden.
A la loupe...
Entre-temps,
O'Connor et Washburne ont exhumés tout un tas d'articles
intéressants au sujet des meurtres du «Scariface» qu'ils pourront
éplucher plus tard, mais aussi sur l'expédition Carlyle, comme les
noms de tous les membres de l'expédition et leurs destinations
durant ce voyage. En faisant ces recherches dans les divers articles,
ils découvrent l'existence d'une femme, désignée comme étant la
meilleur amie d'Erica Carlyle, Victoria Post, qu'ils décident de
rencontrer, peut être sera t-elle plus enclin à leur arranger une
entrevue avec miss Carlyle?
En
réexaminant les articles sur les membres de l'expédition Carlyle et
en consultant certains de leurs contacts et autres sources à
New-york, les investigateurs recueillent tout un tas d'informations
non exhaustif sur certains chacun d'entre eux :
Pour
ce qui est de Roger Vane Worthington Carlyle, c'est une jeune
millionnaire à la vie dissolut qui a défrayé la chronique bien
avant le départ en fanfare de son expédition, entre procès en
paternité, cure de désintoxication à l'alcool et frasques
nocturnes, il est renvoyé de plusieurs universités (dont
Miskatonic) mais obtient tout de même son diplôme. La mort tragique
de ses parents dans un accident de voiture semble un temps lui faire
reprendre ses esprits lorsqu'il doit reprendre les rênes de l'empire
Carlyle, mais il replonge vite dans sa vie dissolue, laissant à sa
sœur Erica le soin de s'occuper des affaires, tandis que lui
dilapide la fortune familiale en fêtes gargantuesques. C'est durant
cette période de débauche qu'il rencontre une femme originaire
d'Afrique Orientale et dont il tombe immédiatement amoureux –
d'autres mauvaises langues prétendant qu'il fut littéralement ensorcelé - une prétendue poétesse
dont le nom de plume est Anastasia Bunay. Des rumeurs de débauche et
pire encore commencent à circuler chez la police et les
journalistes mondains, mais ayant toujours offert l'image d'un homme
franc et sympathique, il devient une sorte de coqueluche des nuits
new-yorkaises. Dans les mois qui précèdent son départ pour
l’Égypte, il montre plus de réserve et de sérieux, cette
maturité apparente ne l'incite pourtant pas à éclairer ses buts de
cette expédition mais les ragots vont bon train...
le
Dr Robert Huston qui avait tout quitté à une époque alors qu'il
vivait à Boston, est allé étudier à Vienne auprès de Sigmund
Freud et Carl Jung et être ainsi l'un des premiers américain à
suivre les préceptes de la nouvelle psychanalyse, études qualifiées
d'ésotériques et de controversés dans la profession. Avec une réputation sulfureuse, ses manières élégantes et son
humour à froid lui ouvrirent bien des portes lorsqu'il s'installe à New-york, et ses nombreux
patients qui appartenaient à la haute société, lui
valurent une certaine célébrité, les femmes le trouvaient
séduisant et distingué, tandis que les hommes le trouvaient
intelligent et perceptif, on murmure que ses tarifs atteignaient les
50 ou 60$ la consultation alors que la plupart des gens peinent à
gagner plus de 300$ par mois. Dernièrement Huston s'occupait de
Roger Carlyle avec qui il semblait très proche, on l'apercevait
parfois en compagnie du jeune play-boy lors de ses nombreuses fêtes,
puis celui-ci l'a suivi dans sa funeste expédition afin, dit-on, de
poursuivre son traitement.
Après
son décès officiel, la totalité des dossiers de Huston ont étés
envoyés au Bureau des Affaires Médicales qui
se trouve sur Park
Avenue dans
la 61e rue. une piste pour les investigateurs qu'ils
vont aussitôt de choisir de suivre afin de mettre la main sur les
notes concernant Roger Carlyle et peut être apprendre quelque chose
de neuf.
Une fois sur place, le
secrétaire du bureau contrôlant l'accès à ces dossiers leur
explique sur un ton autoritaire propre aux bureaucrates ayant un peu de pouvoir, qu'il s'agit de dossiers
confidentiels et que seuls les héritiers de Huston, les
patients concernés ou un médecin poursuivant des recherches
autorisées peuvent y accéder. O'Connor trouve la parade en
présentant son vieux badge de police pour pouvoir accéder au
dossiers, quelques instants après les investigateurs se retrouvent
avec une pile de dossiers qu'ils s'empressent d'éplucher sous les
regards noirs du secrétaire. Ils ne trouvent pas grand choses en
rapport avec leur affaire, néanmoins ils mettent la main sur le
dossier de Roger Carlyle qui contient des notes correspondant à une
vingtaine d'entretiens répartis sur un an et mettent en lumière
l'état d'esprit du jeune homme avant qu'il ne s'embarque pour
Londres et le Caire.
O'connor a la soudaine présence
d'esprit de vérifier s'il trouve un dossier concernant sa sœur Erica, la chance est de son côté car il en trouve un, cela
concerne que quelques consultations anodines pour lesquelles Huston a
obtenu des honoraires scandaleux aux yeux du détective (90$ la
séance!), le psychiatre a noté qu'elle semble préoccupée par ses
rapports avec son frère, mais qu'elle possède une personnalité
remarquablement affirmée. C'est à peu près tout ce que les
investigateurs trouvent.
Anastasia Bunay, si l'on
voit cette mystérieuse et envoûtante beauté noire aux côtés de
Roger Carlyle sur plusieurs photos de journaux mondains de 1918-1919,
on ne sait d'elle que peu de chose au-delà de son nom de plume, sous
lequel elle écrirait des poèmes.
Jack «Brass» Brady
apparaît à la fois comme le garde du corps personnel de Roger
Carlyle mais également son ami le plus proche, si ce n'est le seul
d'aucuns diraient. La paire réputée inséparable, Brady
alterne rôle de garde du corps et de porte parole du play-boy, il sera aussi celui qui se chargera de l'intendance et la supervision de la main-d’œuvre locale durant la funeste expédition de 1919.
Dans les notes de
Jackson Elias les investigateurs ont découverts que celui-ci c'était
entretenu avec un mercenaire qui aurait croisé Brady vivant en 1923
à Hong Kong, soit plusieurs années après son supposé décès.
C'est à partir de ce postulat que le journaliste a échafaudé
l'hypothèse que d'autres membres de l'expédition pourraient êtres
encore vivant eux aussi...
En ce qui concerne Sir
Aubrey Penhew, il s'agit d'un aristocrate anglais qui a servi dans
l'armée de Sa Très Gracieuse Majesté jusqu'au grade de colonel
avant qu'une blessure ne l'écarte du service et qu'il ne se consacre
entièrement à sa vieille passion l’Égyptologie. Diplômé
d'Oxford il a passé les années suivantes parmi les merveilles alors
méconnues du Haut Nil, qu'il cartographie et réalise des fouilles
exploratoires. Sa biographie officielle le décrit comme le fondateur
de plusieurs branches importantes de l’Égyptologie moderne, un
précurseur à qui l'on doit plusieurs découvertes majeures, à
Dhashûr, tout particulièrement.
D'autres part, la
Fondation Penhew, qu'il a créée et qui demeure héritière de sa
fortune, poursuit son œuvre en finançant nombre de recherches
importantes, tant à Londres qu'à l'étranger. Sir Aubrey Penhew
est une figure publique mais d'une grande discrétion quant à sa vie
privée, un homme à la fortune incommensurable qui continue d'être
cité dans son domaine comme une sommité, décrit comme un homme de
prestance et de lettres, tenu en haute estime par ses pairs dont tous
déplorent le décès tragique au cours de l'expédition Carlyle de
1919.
Enfin miss Hypathia
Masters, héritière des sociétés d'armement Masters, elle fait partie du cercle de Roger Carlyle et sont souvent vus ensemble, les
potins de l'époque leur prêtant une liaison tumultueuse mais il
semblerait que les deux jeunes gens n'ont que faire des ragots et ne
les empêchent pas de rester de très bons amis. Universitaire
diplômée en langues, miss Masters a une passion pour la
photographie et plusieurs de ses expositions remportent un vif succès
auprès de la critique et attirent de nombreux visiteurs. Mais ses
aspirations rebelles lui apportent une toute autre réputation qui
ternie un peu son image de jeune artiste en vogue, lorsqu'elle
rencontre un étudiant marxiste catholique du nom de Raul Luis Maria
Pinera, en effet ce dernier fera une très mauvaise publicité à la jeune
femme en étant expulsé pour ses idées trop révolutionnaires. Il
semblerait que cette affaire ai plongée la photographe dans une
dépression qui pourrait expliquer son départ de New-york au
printemps 1919.
Cotton Club, Harlem.
Homer se rend au Cotton Club et entre par la porte de service grâce à son contact su place, un cuisinier qui l'introduit auprès de monsieur Madden, qui se trouve dans la salle de spectacle où il assiste hilare aux répétitions de danse des girls en tenues légères. L'homme à la corpulence d'un boxeur poids lourd avec la tête d'un bulldog gominé, est engoncé dans un costume à rayures prêt à éclater aux coutures, il mâchouille tranquillement un énorme cigare. Après avoir montré patte blanche (sans mauvais jeu de mots) aux gardes du corps puis obtenir une brève entrevue avec un Owney Madden agacé mais impérieux dans son rôle de gangster, Homer apprend du gangster, au sujet du culte de la Langue Sanglante, qu'il s'agit ni plus ni moins d'un gang de nègres qui fait parler de lui depuis plusieurs années et s'est imposé dans Harlem par la terreur et la superstition. Mais Madden ne semble pas être indisposé par ce culte de fanatiques car son territoire est en dehors de leur influence néfaste même si par le passé il y a eut quelques désagréments, par contre il lui apprend que Leroy Wallace – un autre nègre lui souligne t-il en souriant – est encore en guerre avec ce culte de tarés et l'empêchent de faire tourner son petit trafic d'alcool, il possède un bar dans Black Harlem qui s'appelle le «Sugar Cane». Homer se dit alors qu'il devrait peut être aller voir ce Leroy Wallace s'il veut obtenir plus de renseignements.
Homer se rend au Cotton Club et entre par la porte de service grâce à son contact su place, un cuisinier qui l'introduit auprès de monsieur Madden, qui se trouve dans la salle de spectacle où il assiste hilare aux répétitions de danse des girls en tenues légères. L'homme à la corpulence d'un boxeur poids lourd avec la tête d'un bulldog gominé, est engoncé dans un costume à rayures prêt à éclater aux coutures, il mâchouille tranquillement un énorme cigare. Après avoir montré patte blanche (sans mauvais jeu de mots) aux gardes du corps puis obtenir une brève entrevue avec un Owney Madden agacé mais impérieux dans son rôle de gangster, Homer apprend du gangster, au sujet du culte de la Langue Sanglante, qu'il s'agit ni plus ni moins d'un gang de nègres qui fait parler de lui depuis plusieurs années et s'est imposé dans Harlem par la terreur et la superstition. Mais Madden ne semble pas être indisposé par ce culte de fanatiques car son territoire est en dehors de leur influence néfaste même si par le passé il y a eut quelques désagréments, par contre il lui apprend que Leroy Wallace – un autre nègre lui souligne t-il en souriant – est encore en guerre avec ce culte de tarés et l'empêchent de faire tourner son petit trafic d'alcool, il possède un bar dans Black Harlem qui s'appelle le «Sugar Cane». Homer se dit alors qu'il devrait peut être aller voir ce Leroy Wallace s'il veut obtenir plus de renseignements.
Guet-apens !!
Homer
quitte le Cotton Club, perdu dans ses pensées il fait quelques pas
dans la rue luttant contre le froid, mais au moment où il veut
traverser la rue, il est heurté par un homme en chapeau melon qu'il
n'a pas vu et au moment où il relève la tête, l'homme brandit un
couteau tandis que deux autres, surgissant de nulle part, le
saisissent par les bras et le plaque contre une voiture stationnée
là. Homer se débat, tente de se libérer de l'étreinte d'acier des
deux malabars noirs, mais surtout cherche à éviter la dangereuse
lame du blanc au chapeau melon qui lui fait face, mais dans la
bagarre l'acier finalement mord son flanc et une traînée de sang
gicle sur la neige à ses pieds, tandis que l'homme le menace en lui
crachant au visage d'arrêter de jouer aux fouineurs avec ses amis
car la prochaine fois il sera moins clément. Après quelques
derniers coups supplémentaires, les malfrats disparaissent dans la
nature laissant là Homer gisant blessé.
Chelsea, 29e Rue, Galerie d'Art Victoria Post.
Washburne
et O'Connor sont devant la galerie appartenant à Victoria Post,
l'endroit est luxueux avec de grandes colonnades et une vitrine
rehaussée d'angelots d'or souriants, à l'intérieur dans des salons
spacieux se trouvent des peintures et des sculptures – toutes de
magnifiques œuvres – vendus sûrement à prix d'or, que lorgnent
quelques fortunés clients sous les commentaires avisés de
galeristes mondains qui leur servent des coupes de champagne tout en bavassant. Rapidement Washburne et O'Connor sont conduits à l'étage
auprès de Victoria Post qui leur tourne le dose en contemplation
devant une immense peinture, dont les investigateurs seraient bien
incapables de savoir qui en est l'auteur, puis la jeune femme se
retourne après quelques secondes et ils peuvent à leur tour
contempler une merveille. La jeune femme n'est pas très grande,
blonde, coiffée à la garçonne, elle est nimbée d'une robe
diaphane dans le plus pur style «flapper», elle tortille
négligemment, avec ses doigts délicats, un long collier de perles
nacrées, enroulé autour de son cou d'albâtre, elle bat
langoureusement de ses longs sourcils tout en souriant aux deux
hommes éberlués.
Washburne
est sous le charme, tandis que O'Connor, gardant son sang froid, pose
quelques questions sur Erica Carlyle, la jeune femme lui répond avec
désinvolture, elle sait qu'Erica ne souhaite plus parler de
l'histoire de son frère, qui a représenté un grand traumatisme
pour elle, même elle, Victoria, à été bouleversée à l'époque.
Pour elle, Erica s'est mise dans une situation de rejet face à toute
cette histoire, et de vraies nouvelles, même mauvaises permettraient
d'enfin comprendre ce qui c'est passé et pourront êtres que
salutaires. Saisissant cette opportunité au vol, Washburne use de
son charme à son tour auprès de la jeune femme – qui n'y semble
pas insensible – et lui propose qu'elle les aide dans ce sens en
arrangeant un rendez-vous avec miss Carlyle. Victoria sourit tout en
prenant une coupe de champagne, réfléchit quelques instants en se
mordillant la lèvre, tout en scrutant de son regard de biche
Washburne, puis elle annonce qu'elle organise un vernissage d'ici
quelques jours dans sa galerie et qu'Erica sera présente, elle
pourrait leur obtenir des invitations et s'arrangerait pour qu'ils la
rencontre, elle rajoute qu'il s'agira d'une soirée habillée et que
le gratin de New-york sera présent, donc il est évident qu'ils
devront se trouver un smoking. Sur ces paroles elle raccompagne les
investigateurs sans oublier de laisser sa carte à Washburne où elle
y a inscrit son numéro de téléphone personnel.
Retour sur terre...
À
peine arrivés à l’hôtel ils sont prévenus par des policiers
présents que leur ami Julius Homer est à l'hôpital Bellevue, en
compagnie du lieutenant Poole, où il a été interné pour une
blessure suite à une agression dans Harlem. Washburne et O'Connor
filent alors à l'hôpital pour se rendre au chevet d'Homer.
Dans
la chambre, qui se trouve dans l'aile pour personnes de couleur de
l'hôpital Bellevue, après avoir longuement attendus pendant que le
médecin s'occupait des blessures d'Homer, les investigateurs et le
lieutenant Poole se retrouvent enfin autour du lit de l'aventurier.
Le lieutenant Poole exige des explications à Homer, à peine remis
de ses contusions, sur ce qu'il s'est passé. Les investigateurs
expliquent alors au lieutenant que leur enquête sur la mort d’Élias
les ont amenées à enquêter dans les bas-fonds d'Harlem et qu'ils
se sont attirés les foudres d'un gang y sévissant, il semblerait
que le défunt journaliste enquêtait sur les agissements d'un culte
secret africain qui serait présent aussi à New-York, le lieutenant
Poole, perplexe suite à ces révélations, demande aux
investigateurs toute leur collaboration dés à présent, il a fait
venir un dessinateur pour que Homer puisse faire un portrait de son
agresseur tandis qu'un agent restera en faction devant sa porte
durant son séjour à l'hôpital, le médecin lui ayant conseillé de
n'en sortir que le lendemain.
L'homme
que décrit Homer au portraitiste – un homme malingre avec un
visage de fouine aux cheveux blonds filandreux, au teint jaunâtre et
au regard vitreux – rappelle au lieutenant Poole une petite frappe
de l'East Side, un junkie sans moral du nom de «Swift», sans plus
attendre il repart au commissariat explorer cette piste et tient au
courant les investigateurs en leur demandant de se tenir tranquille
en attendant.
Une
fois le lieutenant parti, les investigateurs se remettent à cogiter
et veulent de nouveau passer à l'action sans plus attendre, Homer
suggère, tout en se rhabillant, à ses amis de l'accompagner à
nouveau dans Harlem afin de rendre visite à ce Leroy Wallace et lui
poser quelques questions comme il voulait le faire avant d'être
attaqué, mais cette fois il seront mieux préparés et en nombre si
jamais il se passe à nouveau du grabuge.
Black Harlem - Sugar Cane, en soirée.
Après
avoir quitté l'hôpital en trompant la surveillance de l'agent de
faction, ils s'engouffrent dans la voiture de Washburne et filent à
toute vitesse vers Harlem pour se retrouver quelques instants plus
tard devant le «Sugar Cane» où des badauds hilares les regardent
descendre de leur véhicule avec détermination. Ils entrent comme un
seul homme dans le bar clandestin, sous le regard des clients
surpris, au fond des hommes en bras de chemises, jouant au billard
s'arrêtent de jouer et se tournent vers les investigateurs l'air
menaçant, l'un d'eux s'avance, une armoire à glace aux yeux
exorbités, et demande ce qu'ils veulent. Homer prend aussitôt la
parole et demande à voir son patron, Leroy Wallace, sur le champ,
l'armoire à glace grimace en les scrutant un a un, puis leur demande
de le suivre dans un endroit plus calme et leur indique un rideau
derrière le bar. Une fois passé le rideau, ils se retrouvent dans
une espèce de réserve où s'entassent des tas de caisses en bois,
l'armoire à glace et ses hommes encerclent alors les investigateurs
en prenant une attitude des plus menaçantes, la tension monte
soudainement, les investigateurs s'apprêtent à dégainer leurs
armes tandis que les durs à cuir noirs sortent des matraques,
couteaux et autres armes contondantes pour corriger les intrus. Mais
au moment où la bagarre s'apprête à éclater, une voix rugit du
haut d'un escalier dans la réserve, tous lèvent la tête et
aperçoivent la silhouette en costume qui s'appuie sur la balustrade
au dessus de leurs tête, un noir au visage allongé, le regard dur
jetant des éclairs dans la direction de l'armoire à glace et des
investigateurs, Leroy Wallace.
L'armoire à glace balbutie une
explication à son patron sur la raison de cette rixe avec les
blancs, mais les investigateurs se défendent en annonçant à
Wallace qu'ils aimeraient discuter avec lui au sujet de ce culte qui
sévit dans Harlem, le Culte de la Langue Sanglante qui est aussi
leur ennemi. Quelques instants plus tard les investigateurs sont en
discussion avec le gangster qui a congédié ses hommes de mains, il
leur explique que ce culte impose la terreur parmi la population
kényane de Black Harlem, imposant leurs rites immondes et bien sûr
empêchent les affaires de fonctionner, ce qui au demeurant est le
problème principal de Leroy Wallace actuellement, et il ne serait
pas contre d'en être débarrassé. Mais la chose n'est pas si facile
car le culte se dissimule parmi la population et la police n'est pas
au courant de son existence, mais lui et la police font pas bon
ménage de toutes façons, par contre il connaît certains endroits
où se réunis le culte et les indiquent aux investigateurs, il
s'agit de La Grosse Mabel, la boutique Ju-Ju et le Victoria's Jazz
Club, mais se sont des endroits difficiles à approcher car
surveillés par les fanatiques, même pour lui et ses hommes. En tous
cas Leroy Wallace conseille aux investigateurs que s'ils veulent
trouver ce qu'ils recherchent c'est dans ces endroits et pas
ailleurs.
Inscription à :
Articles (Atom)